Comme chaque année, la maison de justice et du droit d'Orléans organise les portes ouvertes consacrées au droit des femmes. Ces portes ouvertes sont l'occasion pour les femmes qui le souhaitent d'avoir un entretien gratuit et anonyme leur permettant d'obtenir les informations juridiques sur leurs droits. 

 

 

                                                      

                                              Portes ouvertes - Droit des Femmes 2016                            Portes ouvertes - Droit des Femmes 2017

 

Depuis le début du mois d'octobre 2017 et la mise en lumière de l'affaire Harvey Weinstein, la parole des femmes s'est considérablement libérée et a engendré une véritable hausse des dépôts de plaintes de presque 30%. Parallèlement à cela, le numéro d'écoute national aux violences faites aux femmes, le 3919, enregistre lui une hausse de plus de 27% entrainant ainsi un véritable encombrement des lignes téléphoniques. Ce service étant initialement destiné aux violences conjugales a donc vu son champ d'action s'élargir au harcèlement sexuel au travail, au mariage forcé et aux mutilations sexuelles. C'est pourquoi les portes ouvertes portant sur le droit des femmes de 2018 ont trouvé un véritable écho cette année.

 

 

                                                         

 

 

Les portes de la maison de justice et du droit sont donc restées ouvertes pendant deux jours, le mardi 13 et le mercredi 14 mars 2018, afin d'accueillir les personnes qui souhaitaient être entendues. Ont été mis à leurs dispositions des professionnels spécialisés en droit du travail, de la famille et évidemment en droit des femmes. S'est ajouté à cela, la présence d'un écrivain public pour la rédaction des courriers administratifs. Il ne faut pas oublier qu'en moyenne 225 000 femmes sont victimes de violences physique et/ou sexuelles commises par leur ancien ou actuel partenaire, 3 femmes victimes sur 4 déclarent avoir subi des faits répétés et 8 femmes victimes sur 10 déclarent avoir également été soumises à des atteintes psychologiques ou des agressions verbales

 

En 2016, seulement 19% des femmes victimes déclarent avoir déposé une plainte en gendarmerie ou en commissariat de police suite à ces violences. Aujourd'hui, la parole se libère et cela montre que toutes ces femmes victimes ne sont pas seules et qu'il n'est jamais trop tard pour porter plainte ou plus simplement parler de ces violences lors de ce genre d'événements.